Wanderstop réchauffe le cœur, Aloy IA fait froid dans le dos
Les actus et sorties de la semaine du 16 mars

Paix et amour pour les hommes de bonne volonté : oui, c'est l'heure de communier une fois de plus autour de Nostick Reloaded, votre excellente newsletter hebdomadaire qui revient sur les principales actus et les sorties jeux vidéo de la semaine ! Amen.
On vide le backlog de la semaine
Par Mickaël
Les actus que vous avez peut-être manquées
🐲 Le trailer de Silent Hill f fout les chocottes — Onze ans après le dernier opus en date, Silent Hill revient cette année avec un épisode qui se déroulera pas du tout à Silent Hill mais dans un petit village japonais des années 60. Avec ces premières images, Konami donne l'impression de ne pas s'être planté, ce qui est suffisamment rare pour être signalé.
🎮 Asus pourrait bien sortir la première Xbox portable — L'année sera bien chargée en matière de consoles portables. Évidemment, on attend de pied ferme la Switch 2, mais il y a aussi les premières consoles SteamOS (autres que le Steam Deck, s'entend) qui arrivent… et les Xbox portables ! Asus devrait tirer le premier d'ici la fin de l'année, avec un Windows enfin optimisé pour les petits écrans.
🤑 Niantic se débarrasse de Pokémon GO et de Pikmin Bloom — Niantic a trouvé preneur pour son activité jeux vidéo : Pokémon GO, Pikmin Bloom et Monster Hunter Now sont désormais la propriété du studio Scopely (Monopoly Go). Une transaction à 3,5 milliards de dollars qui pose pas mal de questions, comme on s'en reparle plus bas.
✟ Avec Intergalactic, Naughty Dog s'attaque à la foi, la religion et la solitude — Neil Druckmann, le patron de Naughty Dog et directeur d'Intergalactic: The Heretic Prophet, a donné quelques clés pour mieux comprendre son prochain jeu. Ça va brasser du lourd et c'est tant mieux !
😭 Sony a une version d'Aloy en IA générative, mais pour faire quoi ? — En voilà une belle idée de merde : Sony a décliné Aloy, l'héroïne d'Horizon, en version chatbot IA. On peut lui poser des questions, et elle répond. C'est super chelou et surtout… à quoi ça sert ? Ashly Burch, l'actrice qui incarne Aloy, n'apprécie pas trop comme on le lira un peu plus bas.
🎒 Death Stranding 2: On The Beach, c'est pour le 26 juin — Amateurs d'images bizarres et pénétrantes, Hideo Kojima a exactement ce qu'il vous faut : l'exclu PS5 Death Stranding 2: On The Beach a finalement une date de sortie. Et il y a même un clone de Snake à la fin de la bande annonce de 10 minutes (!).
Vite lu, bien lu
Half-Life enfin sur une montre connectée
Celui qui n'a pas joué à Half-Life sur sa montre connectée a raté sa vie. Le bricoleur Ramsey_Doo a réussi l'exploit d'installer non seulement Doom — qui fonctionnerait même sur l'horloge mécanique d'une machine à laver des années 60 —, mais aussi Quake et donc, Half-Life sur une montre. Qui n'est pas une Apple Watch, assure le joueur qui a de bons yeux.

Alors évidemment, les contrôles ne sont pas exactement intuitifs et surtout, il faut savoir viser ces icônes toutes petites (pire que Windows sur un ROG Ally). Mais au moins, c'est possible et on prend n'importe quelle victoire en ces temps difficiles !
IA : l'actrice d'Aloy craint le pire
Sony s'est dit que développer une version d'Aloy en bot IA pour tailler le bout de gras avec le joueur était une bonne idée. Ashly Burch, la comédienne de doublage et de capture de mouvement qui se cache derrière l'héroïne d'Horizon, ne le pense pas du tout. Sur TikTok, elle révèle d'abord que le studio Guerilla, à l'origine de la franchise et qui a donné un coup de main à Sony pour cette démo, ne « reflétait rien qui soit activement en développement ».

Personne n'a utilisé ses performances pour cette Aloy IA, ni sa voix, ni ses expressions faciales. Ce qui l'inquiète réellement au bout du compte, c'est la menace que fait peser l'IA sur le métier de doubleur et de comédien de performance capture. « Nous sommes actuellement en grève. SAG-AFTRA [le syndicat des comédiens et comédiennes] est en grève contre l’industrie du jeu vidéo à cause de l’IA », rappelle-t-elle. « Parce que cette technologie existe, parce que nous savons que les studios veulent l’utiliser, nous demandons des protections. »
Ashly Burch est terrifiée par l'idée qu'un jour, une vidéo comme celle-ci « utiliserait réellement la performance d’un acteur. Sa voix, son visage, ses mouvements. Et la possibilité que, si nous perdons cette bataille, cette personne n’ait aucun recours. » Un jour qui finira bien par arriver, certains studios sans scrupules étant toujours prêts à faire des économies de bout de chandelle. « Ce n’est pas l’existence de cette technologie qui m’inquiète. Ce n’est même pas le fait que les studios veuillent l’utiliser. Bien sûr qu’ils le veulent. Ils ont toujours voulu exploiter les avancées technologiques », poursuit l'actrice.
@ashly.burch let us speak on AI aloy
♬ original sound - Ashly Burch
Il n'est pas courant qu'un comédien se mette ainsi en avant pour dénoncer une mauvaise pratique de l'industrie. Il faut espérer que son message porte et mette quelques pendules à l'heure, même si malheureusement on peut en douter.
Niantic vend Pokémon GO : un gros chèque et des inquiétudes
Niantic a réussi le gros coup de la semaine, en cédant son activité jeux vidéo au studio Scopely. Pour un total de 3,85 milliards de dollars, ce dernier empoche Pokémon GO, Pikmin Bloom et Monster Hunter Now, ainsi que les équipes de développement. Également dans la corbeille de la mariée : Campfire, une application qui permet aux joueurs de se rencontrer dans la vraie vie, et Wayfarer, une app qui exploite les données des joueurs pour cartographier des lieux.

Le joyau de la couronne, c'est évidemment Pokémon GO. Lancé en juillet 2016, le jeu en réalité augmentée compte plus de 100 millions de joueurs annuels qui ont marché plus de 30 milliards (!) de km pour chasser les bestioles. Les deux autres jeux connaissent un succès plus mesuré, Niantic ayant tenté par le passé de recycler la formule Pokémon GO sans y parvenir (Harry Potter: Wizards Unite ou NBA All World ont été débranchés).
Mais c'est définitivement Pokémon GO qui a chopé la queue du Mickey, avec des revenus estimés à 8 milliards de dollars en huit ans d'existence (sans compter le sponsoring). Et c'est aussi ce qui a permis à Niantic de revendre si bien tous ses jeux. L'ancienne start-up incubée chez Google n'abandonne toutefois pas complètement le domaine du jeu vidéo. L'entreprise conserve en effet deux titres : Ingress, son tout premier jeu, et Peridot.