Ubisoft veut rester maître de son destin, mais est-ce encore possible ?
La boîte à baffes en pleine forme
Il n'y a pas eu beaucoup de bonnes nouvelles du côté d'Ubisoft en 2024, entre les ventes médiocres de Star Wars Outlaws, le report d'Assassin's Creed Shadows, le démantèlement de l'équipe responsable du seul bon jeu de l'année (Prince of Persia: The Lost Crown)… Et on a appris cette semaine que les serveurs de XDefiant fermeront en 2025. Sans oublier la grogne des salariés français qui manifestent contre le retour au bureau.
Dans un mémo interne relayé par Insider Gaming, Yves Guillemot le boss d'Ubisoft, explique vouloir investir les ressource du groupe sur « les projets plus rentables ». Il poursuit : « Je tiens à ce que vous sachiez que toute mon énergie se concentre sur la recherche des moyens pour guider Ubisoft à travers cette période de turbulences. Je travaille sans relâche avec mon équipe pour identifier les meilleures solutions afin que nous puissions conserver le contrôle de notre destinée ».
Garder le contrôle de sa destinée : c'est un sujet qui occupe la direction d'Ubisoft depuis quelques mois et la lente dégringolade de l'éditeur. Reuters rapporte que les actionnaires envisagent le rachat de l'entreprise, « sans diminuer le contrôle exercé par la famille Guillemot ».
Plusieurs options sont sur la table pour sortir de la Bourse, une opération qui donnerait de l'air et du temps à l'entreprise pour retrouver ses esprits et redresser la barre. Encore faut-il trouver la bonne formule. La famille Guillemot détient 15 % du capital de l'entreprise (et 20,5 % des droits de vote), Tencent 10 % (et 9,2 % des droits de vote). Le géant chinois, deuxième actionnaire d'Ubisoft, semble pour le moment sur la réserve et n'aurait pas pris de décision concernant une éventuelle participation à l'opération de rachat.
Néanmoins, pour beaucoup d'observateurs, la sortie de crise passera par Tencent et un gros chèque qui lui donnerait plus de poids au capital, mais encore faut-il que les Guillemot le veuillent bien. Ils n'auront peut-être plus vraiment le choix si les mauvaises nouvelles continuent de s'empiler.
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