Nintendo tape sur l'émulation Switch, le premier DLC de Starfield se crashe

Nintendo tape sur l'émulation Switch, le premier DLC de Starfield se crashe
Captain Falcon à fond vers le week-end.

L'actu de la semaine du 6 septembre



Révélations exclusives, analyses de fond, tests détaillés : autant d'éléments que vous ne trouverez pas dans ce nouveau numéro de Nostick Reloaded, votre newsletter hebdomadaire se contentant de résumer ce qui s'est passé cette semaine dans le petit monde du jeu vidéo. Au menu aujourd'hui : le retour de F-Zero et les prédictions du CEO d’Epic.

La folle actu de la semaine

Par Mickael

Les images de la semaine : des modèles réduits de consoles rétro chez Square Enix

Pour une raison qui nous échappe, Square Enix lance au Japon une collection de modèles réduits en métal reproduisant fidèlement d’anciennes consoles. Il y a même les manettes toutes petites… Six consoles sont disponibles dans la gamme « Bright Arts » : la Mega Drive, la Saturn et sa version blanche, et trois Dreamcast US, EU et Japon.

Square assure que ces modèles ont été reproduits avec un grand soin du détail et qu’ils imposent « une présence impressionnante ». Dommage, on ne peut pas jouer avec ! Ces consoles pour fourmis seront commercialisées à partir du 25 janvier prochain, pour l’équivalent de 30 € environ par tête de pipe.

La bonne nouvelle de la semaine : F-Zero de retour en force chez Nintendo

L’espoir renaît chez les fans de F-Zero ! Le jeu de course futuriste de Nintendo s’est en effet rappelé à leur bon souvenir cette semaine, avec l’apparition de deux « nouveaux » jeux GBA sur le NSO : F-Zero: GP Legend(2003) et surtout, F-Zero: Climax (2004) sorti uniquement au Japon… et désormais disponible partout dans le monde, sur le Switch Online avec Expansion Pack.

Et comme si cela ne suffisait pas, Nintendo a également mis à jour son excellent F-Zero 99. Au menu : un mode entraînement amélioré, des cosmétiques supplémentaires pour décorer son bolide… et 5 circuits supplémentaires qui étaient jusqu’à présent cantonnés à la Satellaview !

Ces circuits proviennent de l’Ace League, jouable dans BS F-Zero Grand Prix. Ils n’étaient jamais sortis du Japon et surtout, plus grand monde ne pouvait y jouer depuis la fin de cette expérimentation étrange de Nintendo. Pour l’occasion, Nintendo a fait appel aux services des historiens du jeu vidéo Mori et Nider.

Le battle royale du NSO est sorti en septembre 2023, il a été le premier F-Zero depuis Climax, justement. Alors évidemment, les fans de vieilleries seront aux anges, mais toute cette agitation autour de la franchise F-Zerolaisse espérer qu’un nouveau vrai gros opus est dans les tuyaux de Nintendo ! À moins qu’il s’agisse de faire monter la sauce autour d’un remaster de l’incroyable F-Zero GX de la GameCube, développé par un des studios Sega (Amusement Vision). On entend sporadiquement des rumeurs sur le sujet, alors croisons les doigts fort sur le volant.

La mauvaise nouvelle de la semaine : nouvelle offensive de Nintendo contre l’émulation

Nintendo sympa et Nintendo pas sympa, on a vu les deux facettes du constructeur japonais cette semaine. C’était en effet la rentrée pour les avocats-ninjas de la firme de Kyoto, et ils ne font aucun prisonnier. On a d’abord appris que l’entreprise n’appréciait plus que ses jeux apparaissent dans les vidéos d’émulateurs sur les chaînes YouTube spécialisées.

Retro Game Corps a en effet fait l’objet d’une « strike » pour avoir publié une vidéo consacrée à la Wii U. De peur de voir ses autres contenus visés par une demande de retrait de Nintendo, la chaîne a décidé de flouter tout ce qui avait trait aux jeux Nintendo dans ses futures vidéos.

Cette procédure pourrait bien effrayer d’autres créateurs de contenus qui testent des émulateurs ou des appareils servant à émuler des jeux rétro. C’est tout un pan de la communauté de l’émulation agissant en faveur de la préservation du jeu vidéo qui est en danger ici, plus que les pirates finalement : ils trouveront toujours un moyen de choper des ROMs et de les faire fonctionner.

Ryujinx sur Steam Deck.

S’il ne fait aucun doute que des successeurs vont émerger, la volatilisation de Ryujinx marque une rupture symbolique alors que la Switch vit ses derniers mois. Contrairement aux émulateurs de consoles rétro qui ne font guère de mal, l’existence même de ces deux émulateurs Switch portait ombrage à l’activité principale de Nintendo : la console hybride est toujours en vente, et ces logiciels représentaient de sérieux concurrents pas très légitimes.

La grosse info de la semaine : la fin des jeux solo est proche, selon le patron d’Epic

Est-ce la fin irrémédiable des aventures solo AAA ? Tim Sweeney, le fondateur et patron d’Epic, le pense très sérieusement. À l’occasion de l’Unreal Fest, le dirigeant à grande gueule s’est félicité du carton interplanétaire de Fortnite : le jeu a atteint un pic à plus de 110 millions d’utilisateurs actifs pendant les dernières vacances de Noël, comme le rapporte PC Gamer.

Tim Sweeney sur la scène de l'Unreal Fest. Non, rien à voir avec Sydney Sweeney.

Pour lui, cela ne fait aucun doute : l’industrie du jeu vidéo est en train de vivre un « changement générationnel » qui s’incarne par les flops à répétition des jeux à gros budgets. « Une des manifestations [de ce changement] que nous observons actuellement est que beaucoup de jeux sortent avec des budgets élevés, mais ils ne se vendent pas aussi bien que prévu », affirme-t-il… non sans raison.

La litanie des déceptions et des accidents industriels est en effet longue : ConcordSuicide Squad et Star Wars Outlaws rien que pour cette année, dans une moindre mesure Final Fantasy 7 Rebirth, et j’en oublie. La solution pour Sweeney : « Ce que nous voyons, c’est une véritable tendance où les joueurs se tournent vers les très grands jeux où ils peuvent jouer avec davantage de leurs amis ». Au détriment des expériences solo, donc.

Certes, Concord et Suicide Squad font techniquement partie des jeux multi, mais ils ont été conçus avec des moyens et une ambition dignes d’un AAA solo. Et il ne suffit pas de jouer. « [La valeur d’un jeu] augmente en proportion du nombre d’amis avec lesquels vous pouvez vous connecter, que ce soit pour jouer ensemble, discuter en audio, regarder des concerts virtuels, ou faire d’autres types d’activités virtuelles en ligne », décrypte le patron d’Epic.

Évidemment, Tim Sweeney prêche pour sa paroisse : cela fait longtemps que Fortniten’est plus uniquement un battle royale, c’est une plateforme de divertissement en tout genre. Et même un « métavers », même si « nous ne sommes pas tous d’accord sur ce que cela signifie ». Mais peu importe le qualificatif donné à Fortnite, car il se passe toujours quelque chose de « nouveau et d’excitant » grâce aux mises à jour en continu et « la participation de toutes les marques mondiales ». Le jeu sait en effet parfaitement surfer sur les tendances pop culture du moment, ce qui lui rapporte beaucoup d’argent.

Ce cocktail de jeu service, de happening perpétuel, de nouveautés permanentes peut faire tourner les têtes — le Fortnite d’il y a 7 ans n’a plus grand chose à voir avec celui d’aujourd’hui. Mais cette recette ne peut pas s’appliquer à tous les jeux, et elle ne peut pas non plus satisfaire tous les joueurs. Il est d’ailleurs singulier d’annoncer la mort des jeux solo après les succès de Black Myth Wukong et de Baldur’s Gate 3 !

La vérité, c’est qu’il y aura probablement toujours des jeux solo, qu’ils soient indés, AA ou AAA, des jeux multi en coop (comme Helldivers 2), des MMOs, des battle royale, et des plateformes sociales comme Fortnite et Roblox. L’industrie chasse certes les tendances, mais elle est aussi diverse : pour un Epic, il y aura toujours un Larian, et c’est bien ainsi.

On n’a pas eu le temps cette semaine, mais on pense à eux

John Wick Hex prêt à déboîter des têtes.

Nos petits chouchous de Devolver ont créé un nouveau label, Big Fan Games, qui va s’occuper d’éditer des jeux sous licences. Le catalogue est déjà bien fourni avec Reigns: Game of ThronesHellboy Web of Wyrd et John Wick Hex. Comme on le voit, il ne s’agit pas de jeux-prétexte intégrés de manière servile dans le plan marketing d’un film ou d’une série télé, mais de « vrais » jeux avec des gameplays originaux et inventifs. Et c’est exactement ça que Big Fan veut promouvoir.

Monolith Soft est une des acquisitions les plus futées de Nintendo. Le studio japonais est l’auteur de la saga Xenoblade Chronicles, il a également donné un coup de main pour le développement des derniers Zelda 3D. Autant dire, des petits gars en or que Nintendo a salué cette semaine, Monolith fêtant ses 25 ans ! Fondé en 1999 sous l’égide de Namco, le studio a lancé Xenosaga Ep 1 sur PS2 trois ans plus tard. En 2003, il livre Baten Kaitos en exclu sur la GameCube, ce qui a amené chemin faisant jusqu’au chèque de Nintendo en 2007.

osef

Dans l’extension « À la vie, à la mort » des Sims 4, on peut devenir la Faucheuse elle-même. Pas un mauvais job quand on y pense.

Mais aussi

  • Les joueurs belges et néerlandais seront bientôt privés de Pokémon Unite, ce qui n’est pas très gentil. Mais pourquoi ? Jetez un œil par ici.
  • Sony a transformé l’écran d’accueil de la PS5 en panneau publicitaire. C’était un bug, mais qui sait ? Peut-être aussi un ballon d’essai
  • lol. La meilleure Xbox risque bien d’être la PS5 Pro : Diablo 4 va en effet être optimisé pour la future console de Sony ! On en rigole par ici.
  • Les speedrunners fous ont trouvé un moyen, ou plutôt un glitch, pour terminer le dernier Zelda en moins d’une heure. À découvrir par ici.

Les sorties de la semaine

Par Félix

Le Zoo Keeper de trop ?

Drôles de zozos

La petite sensation de la semaine était sans doute Zoochosis, qui repose sur un pitch alléchant : on y incarne un gardien en charge de surveiller un zoo rempli d’animaux mutants, allant de la girafe-araignée au kangourou à doubles mâchoires. Il va s’agir de soigner les vrais animaux, de nettoyer les enclos ou de préparer la nourriture sans se faire bouffer par les « mauvaises » bestioles. Ça a l’air rigolo en trailer, ça l’est apparemment moins en vrai. Les critiques sur Steam sont moyennes et décrivent un jeu court, pétri de bugs et au gameplay très répétitif. Certains ont apprécié le concept, mais au vu du tarif musclé de 24,50 € sur Steam, vous pouvez sans doute passer votre tour en attendant de voir quel suivi les développeurs comptent assurer. Uniquement dispo sur PC, mais visiblement les consoleux ne loupent pas grand-chose.

Entre constellation et consternation

Vous vous souvenez de Starfield ? Vous peut être pas mais Bethesda oui, le studio venant de lancer son premier DLC intitulé Shattered Space. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cela n’a pas l’air terrible : j’ai peiné à trouver des tests deux jours après sa sortie, ce qui montre bien que la plupart des joueurs s’en foutent (ou que Microsoft n’a pas envoyé de code aux journalistes, ce qui n’est jamais bon). Dans l’idée, le DLC nous invite à explorer Va’ruun’kai, une planète faite main à l’opposé de celles procédurales du jeu de base. Il s’agit de la terre d’origine d’un culte venant de subir un cataclysme, un prétexte pour que le joueur se ramène en héros pour filer un coup de main (c’est original). Si la nouvelle map est sympa, la mayonnaise ne prend pas : les missions sont apparemment peu inspirées et il ne faut pas s’attendre à de nouveaux ennemis, biomes ou à une tonne d’armes exclusives. L’aventure dure une quinzaine d’heures avec une histoire qui se laisse suivre, mais la plupart des critiques évoquent une occasion manquée ainsi qu’un un contenu bien maigre au vu des 30 € demandés. Bref, c’est la même soupe qu’il y a un an resservie tiède avec à peine une pincée de sel et de nombreux bugs : pfff.

Amazon vise le trône du MMORPG

Amazon Games retente la carte MMORPG avec Throne and Liberty, un free-to-play qui a l’air joli à défaut d’être original vu le cocktail châteaux-gobelins-squelettes-épées qui orne la page Steam. Nous sommes donc invités à explorer le monde de Solisium, qui se démarque par ses environnements détaillés et sa partie technique bien rodée. Les combats semblent fun et le titre très axé sur les interactions en groupe, mais rien qui ne réinvente la roue ou qui devrait capter l’attention de ceux qui n’y voient que le MMORPG générique n°93482. Certains regrettent une histoire peu inspirée et des mécaniques pay-to-win assez agressive, mais bon, on va dire que c’était attendu. Ça n’a pas l’air d’être le pire des choix si vous voulez vous remettre aux MMORPG, mais entre nous, vous méritez mieux que de farmer des loups dans une clairière avant de refaire des donjons en boucle jusqu’au niveau 50 sur un machin que tout le monde aura peut être lâché dans 3 semaines. Dispo sur PC, PS5 et Xbox, on notera que les serveurs sont un peu à la ramasse en cette période de lancement et que la localisation est à chier.

💤

Tender is the Knight

Kill Knight est sorti cette semaine, un jeu de tir et d’action isométrique qui a l’air pas mal du tout. On y incarne un chevalier avec une épée et de gros flingues qui va devoir vider des niveaux remplis de monstres. Comme le laisse présager le trailer, c’est nerveux et bien bourrin : on peut tuer à l’arme blanche pour récupérer des munitions, et notre héros dispose de plusieurs capacités spéciales pour vider la map. Faire de bons scores permet de gagner de l’argent pour acheter de nouvelles armes et morceaux d’équipement. Le jeu est divisé en 5 zones que l’on pourra parcourir dans 4 niveaux de difficulté. Ça a l’air très fun pour peu que vous soyez client de l’ambiance et du gameplay nerveux, les testeurs notant tous entre 8 et 9/10. Si le concept simple vous botte, vous ne devrez pas regretter vos 15 balles. Dispo sur Steam et toutes les consoles (même les vieilles ou la Switch).

En rab

C’était plutôt peinard cette semaine. On a évidemment eu un remake avec ‌Until Dawn, un slasher narratif que Sony nous ressert en version Unreal Engine 5 pour 70 ballessur PC et PS5. Le mignon Victory Heat Rally est dispo un peu partout pour 20 balleset pourrait intéresser ceux qui cherchent un jeu de course arcade et coloré. Hell of an Office est un plateformer en vue FPS dans lequel on va devoir speedruner les niveaux : les images donnent envie et il y a une démo, alors pourquoi pas (14,79 €). Notons enfin la sortie de ‌Rogue Waters, un roguelite tour par tour avec des pirates qui a l’air chouette et de ‌Pinball Spire, qui mélange habilement metroidvania et… flipper ? On n’arrête pas le progrès.

Mais aussi

  • Anger Foot est un FPS avec les pieds, ce qui est tout de même assez étonnant. Et plutôt réussi, à lire le test de Félix !
  • Notre excellent lecteur Asetbu s’est fendu d’un mini-test de The Operator, un très bon jeu d’enquête à découvrir à plusieurs… et dans cet article !
  • Ubisoft n’est pas dans la meilleure des formes en ce moment, et malheureusement les mauvaises nouvelles ont tendance à s’empiler : l’éditeur a en effet confirmé que ça n’allait pas fort du côté de XDefiantOn s’en reparle dans cette actu.
  • Sony a trouvé une solution qui a le mérite d’exister pour contrer les scalpers qui se sont précipités sur les PS5 Pro 30e anniversaire. Mais uniquement au Japon