Nintendo loupe la com' de la Switch 2, Blue Prince va vous casser la tête

Les actus et sorties de la semaine du 13 avril

Nintendo loupe la com' de la Switch 2, Blue Prince va vous casser la tête

Et si on mettait le chaos de la semaine derrière nous ? Dans Nostick Reloaded, pas de droits de douane ni d'emmerdes, uniquement un retour sur l'actu jeux vidéo de la semaine sans se prendre la tête. Bonne lecture !

On vide le backlog de la semaine

Par Mickaël

Les actus que vous avez peut-être manquées

🚗 Pour Ubisoft, les joueurs ne possèdent pas leurs jeux — Vous allez vous mettre dans le crâne que vous ne possédez pas vos jeux, bon sang de bois ?! C'est le message qu'Ubisoft veut faire passer depuis plusieurs années maintenant, et une fois encore cette semaine à l'occasion d'une plainte en Californie concernant The Crew.

💸 Nintendo, Microsoft, Sony : le bal des arrogants — La Switch 2 est trop chère ? Contentez-vous de la Switch 1 ! C'est en substance ce que Doug Bowser, le patron de Nintendo of America, a conseillé cette semaine à tous les pauvres qui ne peuvent pas cracher les 470 € demandés pour la nouvelle console. Une arrogance qui rappelle celle de Microsoft du temps de la Xbox One, et celle de Sony au lancement de la PS3. Pas de très bons souvenirs pour personne…

🔫 Muse, l'IA de Microsoft, a généré une démo jouable de Quake II — Demain, est-ce qu'on jouera à des jeux entièrement générés par IA ? Un cauchemar pour tous, surtout à la vue du clone de Quake II créé par Muse, l'IA de Microsoft… On revient sur cette histoire plus bas dans Nostick Reloaded.

⚔️ Hades II sortira bien en exclu sur Switch et Switch 2 — Nintendo a décroché une belle exclusivité en offrant à la Switch (1 et 2) Hades II, le roguelite de Supergiant Games. On n'a pas de date précise mais qu'on se rassure, le jeu sortira aussi sur PC en même temps, où il est déjà proposé en accès anticipé.

Prix, drift, jeux Switch 2 Edition : Nintendo s'explique — Il reste pas mal de zones d'ombre et d'interrogations autour de la Switch 2. Nintendo a lancé son SAV pour répondre aux questions sur le drift, les prix, les jeux Switch 2 Edition, et d'autres points encore. Les abonnés Nostick Reloaded liront plus bas un point complet sur la com' compliquée de Nintendo.

Vite lu, bien lu

Le créateur de Quake au secours de l'IA qui génère des clones de Quake

Microsoft a enragé de nombreux joueurs cette semaine avec cette démo pour le moins étrange de Quake II réalisée par Muse, son dernier modèle IA conçu pour aider au développement de jeu. Les graphismes sont moches, le framerate est misérable, ça ne répond pas très bien aux commandes… Effectivement, il y a de quoi tomber à bras raccourcis sur ce truc. Mais voilà, c'est de l'IA qui fait un jeu sans l'aide de personne.

Microsoft a joué avec le feu en mettant cette démo en ligne, sachant pertinemment que l'industrie n'est pas en très grande forme (et ça ne va pas aller en s'arrangeant avec le chaos de l'agent Orange). Néanmoins, l'éditeur et sa technologie ont trouvé un allié de poids en la personne de John Carmack… un des créateurs de Quake. En substance, pour lui l'IA générative n'est rien d'autre qu'un outil.

« Mes premiers jeux consistaient à assembler du code machine à la main et à transformer des personnages dessinés sur du papier quadrillé en chiffres hexadécimaux », explique-t-il sur les réseaux sociaux. « Les progrès logiciels ont rendu ce travail aussi obsolète que l’entretien des roues de charrette ». La création d'outils toujours plus puissants est « au cœur de tous les progrès informatiques », rappelle-t-il.

Carmack se réjouit de voir que les moteurs de jeu ont « considérablement » élargi le nombre de personnes qui peuvent développer des jeux, « même s’ils ont relégué au second plan une bonne partie de ce que j’aimais dans l’ingénierie système ». Cette technologie de l'IA générative vont « donner à de petites équipes les moyens de faire davantage, et en attirant de nouveaux profils de créateurs », assure-t-il encore.

Il ne faut pas se leurrer, ce genre de démos réalisées à partir d'une simple requête envoyée à un chatbot vont se multiplier, et il en ira de même pour les romans et les films, assume-t-il. « Mais les meilleurs exemples du genre continueront d’être produits par des équipes passionnées et dédiées. Le monde disposera d’une offre de contenu infiniment plus riche, pour un coût donné. »

Quant à la question très épineuse des emplois dans l'industrie du jeu, « la question reste ouverte », euphémise-t-il en rappelant l'exemple de l'agriculture : « les technologies ont permis à une infime partie des travailleurs d’alimenter tout le monde ». Pour Carmack, refuser d'utiliser de puissants outils « parce qu'ils suppriment des emplois » n'est pas une stratégie gagnante.

Venant du créateur de Quake et de plein d'autres jeux, ce point de vue a le mérite de la clarté et donne une certaine crédibilité à Muse. Mais évidemment, il ne soulèvera pas l'enthousiasme de tous ceux qui ont subi un licenciement ou qui craignent de perdre leur boulot à cause de l'IA générative. Et puis il reste la question centrale du pillage artistique : Muse et les autres modèles IA ne « créent » pas à partir de rien, ils volent empruntent des petits bouts à droite à gauche.

Les gros loupés de la com' de Nintendo

Nintendo a eu 8 ans pour préparer le lancement de la Switch 2, soit largement le temps de peaufiner le message et de caler le moindre truc. Mais manifestement, le petit artisan de Kyoto a été pris au dépourvu et complètement loupé sa communication : il doit encore, plus d'une semaine après le Direct, répondre à des questions basiques.