Indiana Jones, Infinity Nikky, Marvel Rivals : ça se bouscule avant Noël

Vous êtes du genre à attendre que tout vous tombe tout cuit dans le bec ? Que la vie vous donne tout sur un plateau d'argent ? Vous aimez avoir le beurre, l'argent du beurre et la crémière sans vous forcer ? Vous avez plutôt raison. La preuve : sans rien faire, voici le résumé de l'actu JV et des sorties de la semaine !

On vide le backlog de la semaine

Par Mickaël

Les actus que vous avez peut-être manquées

🎮 « Powered by SteamOS » : un badge pour les futures consoles portables sous l’OS de Valve — Valve prépare une nouvelle offensive sur le front du matos avec des badges pour les produits des constructeurs (de consoles ou de périphériques) qui embarqueront Steam, voire SteamOS. Un moyen d'étendre sa domination au-delà du Steam Deck.

🥵 Avec la PS3, Sony a « volé trop près du soleil » — Sony a voulu en jeter plein la vue avec la PS3. Il faut dire que le carton atomique de la PS2 est passé par là… Mais voilà, cette console a rencontré des tas de problèmes, et heureusement que Microsoft, à son corps défendant, a donné un coup de main pour sauver Sony de la panade.

🔫 C'est déjà terminé pour XDefiant, Ubisoft débranchera les serveurs en 2025 — Ubisoft finit décidément l'année bien mal. L'éditeur débranchera les serveurs de son shooter XDefiant, lancé en mai dernier. Pas assez de joueurs, pas assez d'engagement, et pas assez d'argent pour maintenir le jeu. La suite s'annonce tout aussi compliqué.

🤠 Les patchs foireux de la PS5 Pro, la grosse config’ d’Indiana Jones — Pour pouvoir jouer à Indiana Jones, prière de s'armer d'un PC de compétition ! Le jeu de MachineGames est en effet pas mal exigeant (et il faudra attendre pour le ray tracing). Heureusement qu'il est aussi possible d'y jouer avec Xbox Cloud Gaming ou GeForce Now.

L'image de la semaine

S'il en fallait encore une, voici une nouvelle raison de se rendre fissa au Japon. Nintendo a installé des tirettes devant ses boutiques de Tokyo, Osaka et Kyoto qui permettent de gagner les artefacts Soneau de Zelda ! Ce sont évidemment des répliques (fabriquées par Bandai) d'objets bien connus des joueurs qui ont crapahuté dans l'Hyrule de Tears of the Kingdom : ils servent à créer toutes sortes d'outils et de machines.

6 artefacts peuvent être « gagnés » : la turbine, le propulseur, le lance-flamme, une roue, le lance laser, et la marmite de voyage. Ces objets peuvent même s'aimanter à des surfaces métalliques ! Les capsules elles-mêmes sont plutôt sympa, elles reprennent le design Soneau.

Dans Zelda, les artefacts sont à collecter dans des tirettes gacha géantes, il était alors logique de les retrouver dans la vraie vie ! Chacune de ces capsules sont vendues 600 yens, soit quelque chose comme 4 €.

Vite lu, bien lu

Roblox n'aime pas trop la gabelle d'Apple et de Google

Roblox n'aime pas trop se faire manger la laine sur le dos par Apple et par Google. Les joueurs sur iPhone et smartphones Android ont en effet la possibilité d'acheter des Robux, la monnaie de la plateforme, directement depuis les applications mobiles. C'est pratique et rapide, sauf que l'App Store et le Play Store prélèvent une gabelle de 30 % sur ces achats. Pour les deux tenanciers de ces boutiques, c'est de l'argent gagné sans trop se fouler (cette pratique leur vaut d'ailleurs d'être ciblés par des enquêtes partout dans le monde).

Mais au bout d'un moment, ça commence à bien faire. Une étude Finbold remontant à mars 2023 avait calculé que pour chaque dollar dépensé dans Roblox, 23,3 % tombait dans la poche d'Apple et de Google ! C'est quasiment autant (24,5 %) que la somme reversée aux développeurs qui eux, font tout le boulot. C'est beaucoup trop aux yeux de Roblox.

Pas question pour autant de « faire une Fortnite » (Epic avait intégré des systèmes de paiement alternatifs à la hussarde dans son jeu iOS avant de se faire bouter par Apple). Roblox la joue plus fine et propose aux joueurs d'acheter des Robux directement depuis un navigateur web ou via des cartes cadeau. Les joueurs qui enregistreront ces Robux en recevront 25 % de plus, à utiliser où ils le veulent, y compris dans les apps mobiles.

Pour donner un exemple, l'achat de 800 Robux revient à 9,99 $ sur iOS ou Android ; en achetant cette monnaie ailleurs, sur le web par exemple, on repart avec 1 000 Robux pour le même prix. Il n'y a pas de changement dans le taux reversé aux développeurs, ce qui signifie qu'ils gagneront au bout du compte plus de sous (vu que le gâteau est plus gros). Les joueurs de Roblox gagneront à aller voir ailleurs pour acheter cette foutue monnaie de singe !

On est passé à deux doigts de ne plus avoir de Mario & Luigi

Il était moins une, on a bien failli ne plus jamais avoir de nouveaux jeux Mario & Luigi ! Nintendo avait en effet dans l'idée de laisser tomber, après le Mario & Luigi: Paper Jam sorti sur 3DS en 2015. « Nous devions viser quelque chose de nouveau qui tienne compte des avancées matérielles tout en préservant l’attrait des jeux classiques Mario & Luigi », explique Akira Otani, de Nintendo EPD, la principale division de développement de jeux de l'éditeur.

Il n'a pas été facile de concilier ces deux objectifs, raconte-t-il dans une interview publiée sur le site de Nintendo (après tout, on n'est jamais aussi bien servi que par soi même). « Nous avons essayé différentes approches, mais il y a eu un moment où nous avons pensé qu’il ne serait peut-être pas possible de créer d’autres jeux dans la série et nous avons envisagé d’abandonner », ajoute Otani, qui a travaillé sur sept jeux de la série de RPG.

Et puis Nintendo a trouvé le chemin vers Acquire, qui s'est occupé du développement de L'Épopée fraternelle sorti le 7 novembre (il était prêt depuis presque un an !). Et ce, pour plusieurs raisons : le studio a une certaine expérience de la 3D — on lui doit Octopath Traveler en HD-2D — mais aussi des jeux d'action comme Tenchu. « Je les voyais comme une entreprise capable de développer à la fois des jeux d'action et des RPG. Leur excellent parcours et leurs compétences techniques m'ont poussé à les contacter », déroule Otani.

« J’ai senti qu’Acquire pourrait concrétiser notre rêve de faire un Mario & Luigi en 3D, alors nous avons accepté de lancer un développement conjoint », précise-t-il. Une des difficultés de Mario & Luigi, c'est que le studio qui s'était occupé des opus précédents, AlphaDream, a disparu en 2019. Qu'à cela ne tienne : « Il était également important de préserver ce "style Mario & Luigi", nous avons donc fait appel à certains anciens membres de l’équipe d’AlphaDream ».

On verra si L'Épopée fraternelle permettra de lancer le développement d'un nouveau volet des aventures des frangins. D'un point de vue critique, le jeu a été parfois assez fraîchement reçu par les testeurs : passées les premières heures, il est effectivement très répétitif, et surtout très très long.

L'autre problème qui se pose, c'est que Sony tourne autour du groupe Kadokawa, qui possède entre autres Acquire. Pas sûr que le studio puisse continuer à développer des Mario & Luigi en cas de rachat.

S.T.A.L.K.E.R 2 a des bugs… et du cœur

OK, impossible de le nier, le lancement de S.T.A.L.K.E.R 2 a été catastrophique. Bugs en pagaille, problèmes de gameplay, des performances au ras des pâquerettes, un équilibrage aux fraises… Ça n'a pas été la joie pour les fans de la saga, ni pour GSC Game World. Au vu de l'état du jeu, pourquoi diable ne pas l'avoir reporté ?

Parce qu'il fallait lancer le jeu une bonne fois pour toutes, explique en substance Ievgen Grygorovych, le boss du studio, à Eurogamer. Un énième report — le jeu en a subi plusieurs — aurait tout simplement « brisé complètement les développeurs » : « Vous êtes dans un processus de travail très intense pendant de nombreux mois jusqu’à la sortie, et vous travaillez encore, encore, encore bien au-delà de ce que vous êtes normalement capable de faire, dans le stress le plus élevé possible… Vous n’avez plus aucune énergie et vous vous demandez : devons-nous courir un marathon de plus ? ».

Et bien sûr, la réponse fut non. « Vous êtes tellement épuisé que nous serions morts si on avait dit : faisons un marathon supplémentaire ». Il faut dire que STALKER 2 est en cuisine depuis 14 ans, qu'une partie de l'équipe a travaillé exilée de son pays, l'Ukraine. « On n'avait plus que la possibilité de se dire : faisons tout ce que nous pouvons jusqu'à la date de sortie », indique Ievgen Grygorovych.

De manière plus prosaïque, repousser encore une fois le jeu après la période des fêtes de fin d'année aurait signifié des ventes en moins, alors que le titre cartonne malgré ses défauts : en 48 heures, il dépassait le million de copies vendues. Et le nombre de joueurs est probablement plus élevé grâce au Game Pass. Des joueurs probablement prêts à être patients et compréhensifs face aux galères de GSC.

Les choses s'améliorent d'ailleurs rapidement, plusieurs gros patchs ont été livrés et ce n'est pas terminé. « Ce n’est pas parfait, nous devons tout corriger, il y a des problèmes », convient Mariia Grygorovych, la directrice créative. « Mais c’est un jeu ! C’est un jeu avec une âme, avec des émotions, avec de l’amour. Même les problèmes, vous ne pouvez pas les résoudre si vous n’avez pas de jeu ». STALKER 2, jeu de l'année ? On voudrait le croire.

Les sorties de la semaine

Par Félix

Indy, dis-moi oui

Le blockbuster de cette fin d’année est (presque) sorti cette semaine : je parle évidemment d’Indiana Jones et le Cercle Ancien, un jeu d’exploration qui arrivera officiellement lundi, mais dispo en early access depuis vendredi. Faisant fi de son bilan carbone, Indy se lance dans un nouveau tour du monde afin de fouiller différents sites archéologiques, et ce avant que des nazis débarquent pour piquer des artefacts anciens. Le jeu mélange infiltration, combats et puzzles sur plusieurs grandes maps ouvertes regorgeants de gigantesques cavernes et autres temples à multiples étages. Étonnamment, les tests sont très partagés : certains comme Eurogamer ont adoré et décrivent un jeu très fun bourré de bonnes idées là où The Verge n’a quasiment rien trouvé à sauver, des puzzles aux combats. On a quand même l’impression qu’il y a plus de convaincus que de déçus, mais il vaudrait sans doute mieux creuser la question avant de lâcher les 70 € demandés sur Xbox et PC (d’ailleurs attention car la config minimum est maousse costaud). Aftermath a fait une petite compil de tests pour les indécis. Ah et c’est dans le Game Pass, si jamais.

L’autre fantaisie finale

Ce n’est pas tout, car Fantasian Neo Dimension est également sorti cette semaine. Ce JRPG créé par le papa de Final Fantasy est disponible depuis un bout de temps sur Apple Arcade, mais revient dans une version améliorée avec des graphismes revus ainsi qu’un doublage anglais / japonais. Le titre se démarque par ses décors en dioramas statiques sur lesquels se déplacent des perso 3D pour un effet très old school. Toute l’expérience se veut d’ailleurs être un retour aux sources, avec des combats au tour par tour, une difficulté relevée et une intrigue classique. Il y a bien sûr quelques innovations, mais ce Fantasian est surtout à réserver aux fans de JRPG à l’ancienne. Une bonne pioche, mais on regrettera tout de même l’absence de traduction française assez incompréhensible pour un jeu au tel pedigree. 50 € sur Steam, Switch et consoles (y compris la PS4).

On refait sa garde-robe

Les fans de gacha sont à la fête cette semaine avec l’arrivée d’Infinity Nikki, que certains décrivent déjà comme le futur Genshin Impact alors on va en parler deux minutes. Ce jeu dispo sur mobile, PC et PS5 tourne sur l’Unreal Engine 5 et a comme principal argument d’être assez joli. On y incarne Nikki, votre waifu du mois partie explorer le sympathique monde de Mirabilis. La particularité du titre vient que les tenues de l’héroïne changent ses capacités, et il faudra donc en débloquer de nouvelles pour avancer dans l’aventure. Tout est très feel-good avec des ennemis pas trop méchants, une difficulté abordable et un gros paquet de minis-jeux. Malgré son concept très « girly » (il faut collecter un maximum de robes), ce Genshin Impact pacifique a écopé de très bonnes notes à peu près partout, les testeurs louant son univers sympa qui récompense l’exploration. Les microtransactions ont l’air agressives, mais ne bloquent visiblement pas la progression, donc c’est à tester si vous cherchez un petit jeu mobile pour vous détendre dans le canap' après une journée de taf. 

Un nouveau rival pour Overwatch

Double ration de jeux gratos cette semaine avec Marvel Rivals, un hero shooter en 6v6 reprenant un paquet de persos de l’univers Marvel. Comme d’hab on choisit un héros parmi plusieurs classes (tank, support…) avec une aptitude unique qui se charge au fil de la partie et des combos possibles entre plusieurs héros. Les premiers retours sur la bêta fermée étaient mitigés, et ce n’est pas vraiment mieux maintenant que le jeu est dispo : c’est vraiment très inspiré par Overwatch, mais avec des soucis d’équilibrage et une certaine absence de personnalité. Le titre a pourtant attiré du monde avec un pic de plus de 440 000 joueurs selon SteamDB, donc avec un peu de chance il ne finira pas comme Condord ou XDefiant. À voir si le concept vous excite, mais à votre place je n’en attendrais pas grand-chose. Dispo sur PC, Xbox et PS5.

Mais aussi

Voilà qui devrait faire sur les possesseurs de Switch : Fitness Boxing 3 est sorti cette semaine pour 50 balles. Comme d’hab il va s’agir de mettre des coups de poing en rythme dans un jeu qui ne réinvente pas la roue, mais qui mérite votre attention si vous cherchez de quoi faire du sport à la maison. Antonblast est un jeu d'action et de plateforme qui a reçu un excellent accueil grâce à son concept simple consistant à tout faire sauter à coup de dynamite. Pour 19,50 € sur Steam, ça peut mériter un coup d’œil. Enfin, notons la sortie de l’early access du action-RPG free-to-play Path of Exile 2, dispo dès maintenant pour 28 € sur PC (il sortira gratos dans environ 6 mois). N’oublions pas le RPG roguelike Caves of Qud et le remaster de The Thing, sur lesquels nous avons tout deux faits des news individuelles parce qu'on est des guedinous.

On n'a pas eu le temps cette semaine, mais on pense à eux

F2D à fond dans le gravier

Pas besoin de 3D, de ray-tracing ou de machins graphiques compliqués pour s'amuser à piloter une voiture de course. F2D se propose de revivre les grands moments des courses de bagnoles (de F1 plus spécifiquement) en vue de dessus, comme dans l'ancien temps ! Mais avec des fonctions bien modernes comme des courses contre les ghosts des joueurs du monde entier, des défis hebdomadaires, des classements en ligne…

Les courses seront aussi rapides que tactiques, puisque les conditions météo et les arrêts aux stands ont un impact sur la course. Et il ne suffira pas de bien conduire : F2D demande aussi de bien gérer la progression de son écurie et de ses véhicules avec un système d'amélioration et d'optimisation (sans oublier la personnalisation du véhicule).

20 pistes sont proposées, qui suivent le calendrier du championnat de F1. Et des circuits supplémentaires sont dans les tuyaux, qui seront livrés gratuitement. Le jeu, développé par Antoine Grimond, est dispo sur Steam pour une quinzaine d'euros (une démo est aussi proposée pour se faire une idée).

Des Tortues Ninja au tour par tour

Les Tortues Ninja nous avaient plutôt habitué à des jeux d'arcade bien bourrins comme on aime, mais pourquoi ne pas changer un petit peu ? Le studio Strange Scaffold tente le genre tactique avec Teenage Mutant Ninja Turtles: Tactical Takedown, qui rappelle un peu le traitement donné cette année à Metal Slug.

Les tortues devront combattre les troupes du clan Foot… un ennemi à la fois puisqu'ici, on joue au tour par tour. 20 niveaux sont au menu, réalisés dans un style graphique rappelant les plateaux de jeux traditionnels avec leurs figurines et leurs cases. Et ça a un certain charme ! Le jeu sortira quand il sera prêt, mais on peut déjà le wishlister sur Steam.

osef

Dans la série Secret Level de Prime Video, l'épisode consacré à Pac-Man est un film d'horreur.

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