Deux studios chinois forcés de s’excuser publiquement pour leur clone de Pokémon
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Les excuses en place publique sont à la mode. Cette semaine, un joueur qui avait triché à un tournoi de Fortnite a dû poster une vidéo sur YouTube pour dire toute sa contrition. Cette fois, ce sont Guangzhou Maichi et Khorgos Fangchi, deux studios chinois, qui ont mis en ligne des excuses auprès de la Pokemon Company, reconnaissant avoir pompé sans vergogne pour leur jeu Pocket Monster: Remake.
Ce jeu mobile sorti en 2015 (et qui porte plusieurs noms, comme The Pocket Journey) comportait effectivement pas mal de ressemblances avec qui vous savez, que ce soit un des protagonistes inspirés de Ash, ou des bestioles à collectionner en elles mêmes. Fin 2021, la Pokemon Company leur est tombé dessus et en septembre dernier, la justice chinoise s'est rangée de son côté en condamnant les « opérateurs » à une amende de l'équivalent de 15 millions de dollars.
Deux entreprises citées dans la plainte, Guangzhou Maichi et Khorgos Fangchi, ont toutefois fait appel. Peine perdue. Mi-décembre, une deuxième audience a eu lieu durant laquelle tout le monde est parvenu à un accord à l'amiable concernant l'indemnisation (qualifiée de « colossale » par Guangzhou Maichi) et… des excuses publiques, donc.
Le texte est publié sur le site de la Pokémon Company. « Nous avons pris pleinement conscience que nos actes avaient enfreint les lois en vigueur », écrivent les deux studios qui admettent avoir piqué des « éléments » à la saga de jeux Pokémon, « constituant ainsi des actes de concurrence déloyale » et ayant « gravement terni » l'image des jeux.
Après des excuses en bonne et due forme, non seulement à la Pokémon Company mais aussi aux joueurs, les deux entreprises annoncent que leur titre a été retiré du marché et son exploitation a cessé. « Nous avons dû assumer un coût économique considérable et avons subi un préjudice significatif en termes de réputation », chouinent-elles avant d'affirmer avoir « tiré les leçons de cette affaire » : c'est terminé de piquer les jouets des autres !
Si la Pokémon Company fait tout un foin de cette histoire, allant même jusqu'à traduire en anglais le mot d'excuses, c'est qu'il faut faire un exemple. L'entreprise « poursuivra ses efforts pour protéger ses propriétés intellectuelles », confirme-t-elle. Pocket Pair, le développeur de Palworld, a dû prendre bonne note : lui aussi est visé par une plainte…
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