Citizen Sleeper 2 se réveille, la triste fin de la saga Dragon Age

Les actus et les sorties de la semaine du 1er février

Citizen Sleeper 2 se réveille, la triste fin de la saga Dragon Age

Mes biens chers frères, mes biens chères sœurs, nous voici réunis en ce dimanche matin pour parler de notre Sauveur : le jeu vidéo. Malheureusement, entre la fin de Dragon Age et les chutes de ventes de Xbox, on a connu l'actualité plus enthousiasmante. Séchez vos larmes et réjouissons-nous tout de même de l’arrivée d’un paquet de bons titres ces derniers jours, comme ‌Citizen Sleeper 2 ou Tails of Iron II. La messe étant dite, passons aux choses sérieuses.

On vide le backlog de la semaine

Par Mickaël

Les actus que vous avez peut-être manquées

💻 Le PC a gagné la bataille des consoles — Xbox, PlayStation, Switch ? Laissez tomber : le vrai vainqueur dans la bagarre des consoles, c'est… le PC ! 8 développeurs sur 10 travaillent sur des jeux pour PC, et la tendance devrait encore s'amplifier.

🕷️ Sony abandonne la connexion obligatoire à un compte PSN pour plusieurs jeux Windows — Il n'y a pas eu beaucoup de bonne nouvelle cette semaine, alors autant se réjouir de celle-là : Sony a finalement lâché l'obligation de se connecter à ses jeux PC avec un compte PSN ! Bon, pas pour tous les jeux, mais c'est un bon début.

🥊 C'est bel et bien terminé pour MultiVersusMultiVersus, le jeu de bagarre qui oppose les plus grands héros des différentes franchises de Warner Bros, sera bientôt débranché. Un nouvel échec de la stratégie jeu service complètement foireuse de WB après Suicide Squad.

💸 Proprio louche, jeux en sursis, licenciements : le studio de Dauntless en panique — Ça craint du boudin pour Phoenix Labs, créateur de Dauntless et Fae Farm. L'arrivée d'un nouveau proprio — une boîte spécialisée dans la blockchain de chie — et des décisions aberrantes pour Dauntless risquent bien de précipiter le studio dans le trou.

📆 Les grosses sorties du mois de février — On ne va pas s'embêter en février. Les nouveautés vont s'enchaîner et malheureusement pour votre productivité, il y a pas mal de gros RPG et jeux d'aventure qui vont demander des centaines d'heures pour se boucler ! Vous pouvez oublier de dormir dès à présent.

🐲 Après la déception Dragon Age, EA réduit l'équipe chargée de Mass Effect 5 — Face à la déception Dragon Age: The Veilguard, EA a décidé de dégraisser le studio BioWare qui planche maintenant sur Mass Effect 5. Pas une très bonne nouvelle ni pour ce futur jeu, ni pour la saga Dragon Age comme on le verra un peu plus bas.

Vite lu, bien lu

Le dernier souffle de Dragon Age

Là tout de suite, c'est quand même compliqué d'être optimiste pour l'avenir de la franchise Dragon Age. Cette série de RPG inaugurée en 2010 avec Origins a connu trois suites : Dragon Age 2 en 2011, Inquisition en 2014, puis The Veilguard l'an dernier.

Le développement de ce quatrième épisode a été un véritable parcours du combattant : BioWare a lancé le chantier en 2015 sous la forme du projet « Joplin », un proto Dragon Age 4 que le studio et EA ont voulu transformer en jeu service à la manière d'Anthem. Après le flop de ce dernier, le projet a changé de nom en devenant « Morrison » et expurgé les éléments multi.

Après dix ans d'indécisions et de départs, c'est presque un miracle que BioWare ait pu sortir Dragon Age: The Veilguard dans un tel état de finition. Certes, le jeu a ses défauts, mais c'est un véritable triple A qui ne se moque pas du joueur, aussi bien en termes graphiques que de gameplay (on n'en dira pas autant de l'écriture). Malheureusement, ça n'a pas été suffisant pour lui garantir le succès.

Le jeu a été plutôt bien accueilli par la critique, mais les joueurs n'ont pas été assez nombreux au rendez-vous pour garantir au titre un support longue durée : il ne recevra plus aucune mise à jour et encore moins de contenu supplémentaire. La semaine dernière, EA a déploré les résultats du jeu : 1,5 million de joueurs s'y sont frottés, alors que l'éditeur en espérait le double. Il ne s'agit pas de copies vendues, et par ailleurs une démo 5 heures était proposée aux abonnés EA Play.

La déception mène à la restructuration : dans une belle langue de bois macroniste, Gary McKay, le directeur général de BioWare, a en effet déclaré cette semaine que le développement de Mass Effect 5 — l'autre grande franchise du studio — n'avait pas besoin du soutien de tous les effectifs. Par conséquent, il y a eu un jeu de vase communicant entre les équipes de BioWare et celles d'Electronic Arts, ce qui est courant entre deux projets. Lorsque le studio a besoin à nouveau de ses troupes, ils reviennent prêter main forte.

Ça ne sera pas le cas ici. Selon le bien informé Jason Schreier, les salariés « prêtés » resteront chez EA. Et ce que Gary McKay s'est bien gardé d'annoncer, c'est que cette restructuration a aussi provoqué des licenciements : producteurs, éditeurs, scénaristes, ils sont plusieurs à chercher du boulot ailleurs. Une vingtaine de personnes— surtout des vétérans — ont été licenciées. Les effectifs ont été réduit à la portion congrue : il y aurait moins de 100 salariés au sein du studio, contre plus de 200 il y a deux ans.

Après la déception Dragon Age, EA réduit l’équipe chargée de Mass Effect 5
Ça sent le pâté de tête chez BioWare

Au-delà se profile aussi l'avenir de Dragon Age. Et au vu de ce qui s'avère être un ratage aux yeux d'EA, on risque bien d'attendre plus que dix ans pour un futur épisode ! Si jamais un tel projet est mis sur les rails un jour.

L'inquiétude gagne logiquement les joueurs biberonnés à Dragon Age depuis 15 ans. Sheryl Chee, ex scénariste principale de The Veilguard partie chez Motive pour bosser sur Iron Man, a tenté de rassurer les fans… tout en confirmant leurs craintes. « Dragon Age n'est pas mort. Il y a les fanfictions. Il y a l'art. Il y a les liens que nous avons tissés grâce aux jeux. EA et BioWare possèdent la licence, mais on ne peut pas posséder une idée », écrit-elle sur les réseaux sociaux.

« Dragon Age n'est pas mort, parce qu'il est à vous maintenant », ajoute-t-elle. Des déclarations qui ne donnent pas beaucoup d'espoir pour la suite de la franchise…

L'UE veut bloquer les ventes de consoles et de périphériques en Russie

Les consoles de jeux, ça sert à jouer en règle générale. Mais ces appareils et les périphériques qui vont avec peuvent aussi être détournés pour contrôler de l'équipement militaire ou des drones. L'armée russe en ferait grand usage pour agresser l'Ukraine ; c'est pourquoi l'Union européenne a l'intention d'ajouter les consoles et les manettes sur la liste des produits interdits à l'exportation en Russie.

Austin Pacheco (Unsplash)

« Nous examinons vraiment tout ce qui peut qui aider la Russie à mener cette guerre afin de les ajouter à la liste des sanctions », a expliqué la diplomate en chef de l'UE, Kaja Kallas. L'UE s'apprête donc à émettre une interdiction de vente pour les consoles de jeux, « car apparemment, ce sont elles qui permettent d'opérer les drones ». Et pas que ça : des périphériques sont aussi utilisés, comme des joysticks pour simulateurs de vol.