Chiante, la présentation de la Switch 2 ?
Nintendo se donne le temps de faire grimper la température
La présentation de la Switch première du nom, le 20 octobre 2016, avait généré un buzz monumental. D'abord parce que tout le monde attendait Nintendo au tournant suite au flop de la Wii U — on savait finalement bien peu de choses sur la « NX », le nom de code de la future console. Et puis le concept même de la Switch, un appareil hybride, à la fois console portable et de salon, a fait le reste.
Mickaël Bazoge
Il y avait de quoi célébrer l'esprit d'innovation de Nintendo, qui a d'ailleurs inspiré quelques constructeurs par la suite. Huit ans et 150 millions d'unités vendues plus tard, Nintendo a la lourde tâche de dévoiler une nouvelle console. Plutôt que de partir dans une direction complètement farfelue comme le constructeur en a souvent l'habitude, il a donc préféré jouer la carte de la continuité. Ce qui s'incarne parfaitement dans le nom de la console : Switch 2.
Difficile de faire plus clair. La Switch 2, c'est la Switch avec des trucs en plus (plus d'écran, plus de Joy-Con, plus de puissance espérons-le aussi). Elle prend même en charge les jeux de sa prédécesseure, aussi bien physiques que dématérialisés, même si Nintendo se couvre en précisant que certains jeux pourraient montrer des signes d'incompatibilité. On n'est jamais trop prudent.
Ajoutez à cela un tsunami de fuites en grande partie imputable à Nintendo qui a trop attendu, et beaucoup ont pu trouver la vidéo de présentation de la Switch 2 quelque peu décevante. Ceux qui ont suivi les fuites ces derniers mois n'ont pas vraiment été surpris par le design de la console. Seul, peut-être, le fameux « mode souris » des Joy-Con — que Nintendo n'a pas formellement confirmé — a pu intriguer, même si lui aussi traînait dans les rumeurs depuis un moment.
Les supports des dragonnes ont l'air de servir de patins de souris pour les Joy-Con.
Nintendo s'est contenté de confirmer tout ce qui a été dit sur la Switch 2 : oui, les Joy-Con seront bien magnétiques. Oui aussi, la béquille a été revue. Il y a bien un deuxième port USB-C sur le dessus. Le dock et le machin en plastique pour solidariser les deux Joy-Con sont toujours au rendez-vous.
Et même si on est soulagé de voir quelque chose de neuf pour Mario Kart, les quelques secondes du jeu ne font pas montre d'une très grande audace. Pire encore, on dirait… un jeu Switch 1 ! Alors c'est vrai que ce n'est pas difficile de se montrer un peu sceptique. Mais Nintendo en a gardé sous la pédale.
Le « vrai » événement se tiendra le 2 avril : on aura alors droit à un Nintendo Direct qui sera l'occasion de dévoiler les infos qui comptent, à commencer par le prix de la bête et la date de commercialisation. À quoi va vraiment servir le gimmick de cette génération, les mulots Joy-Con ? Et puis on attend surtout de Nintendo un déballage en bonne et due forme des jeux du line-up de lancement. Mario Kart oui, Metroid Prime 4: Beyond peut-être, mais aussi un nouveau Mario 3D pour Noël ?
Et ça sort quand tout ça ?
C'est la question à 1 000 euros (espérons plutôt 400 euros). Nintendo a donc prévu un Direct le 2 avril — dans deux mois et demi, une éternité ! —, puis des « Nintendo Switch 2 Experience », autrement dit des prises en main publiques de la nouvelle console et de ses premiers jeux (sur tirage au sort). La première salve se déroulera du 4 au 6 avril à Paris et à New York, et ces présentations se poursuivront partout dans le monde jusqu'en juin (1er juin à Séoul).
Est-ce à dire que la Switch 2 ne sortira pas avant le début de l'été ? Il y a tout lieu de le penser, même si rien n'empêche Nintendo de continuer à organiser ce genre d'expériences après la commercialisation. Mais si d'aventure le constructeur décidait effectivement d'attendre jusqu'à l'été, il va falloir combler le trou des sorties de jeux Switch. Le calendrier est vide après l'édition définitive de Xenoblade Chronicles X, le 20 mars.
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