Nintendo et la Pokémon Company s'attaquent finalement à Palworld
Nintendo a finalement décidé d'envoyer son armée d'avocats-ninjas à l'assaut de Pocketpair, l'éditeur de Palworld. La plainte a été déposée conjointement avec la Pokémon Company au tribunal de Tokyo le 18 septembre, hier donc.
Les deux entreprises veulent obtenir une injonction contre les infractions à plusieurs brevets, ainsi qu'une « compensation » pour les dommages engendrés par Palworld. Autrement dit, Nintendo et la Pokémon Company viennent de siffler la fin de la récré, et probablement de sceller l'avenir du jeu phénomène de Pocketpair.
Palworld est sorti en accès anticipé le 19 janvier dernier sur PC et Xbox, où il a enregistré un succès monstre. Un mois plus tard, ce sont plus de 15 millions de copies qui ont été vendues ! Un succès dû à un gameplay mêlant survival, jeu ouvert et… captures de monstres dont les designs évoquent très clairement ceux des Pokémon.
Beaucoup se sont étonnés de ne pas voir Nintendo tomber à bras raccourcis sur Pocketpair dès la sortie de Palworld. À l'époque, la Pokémon Company s'était contenté d'indiquer n'avoir donné aucune licence de ses personnages, mais qu'une enquête était en cours. La vengeance est donc un plat qui se mange froid (ça fait 7 mois que le jeu est sorti…).
Cette plainte va probablement refroidir tous les studios qui, voulant surfer sur le carton de Palworld et voyant que Nintendo ne faisait rien, ont commencé à plancher eux aussi sur leur propre version des Pokémon…
Mise à jour 19/09 — Pocketpair a répondu à la plainte de Nintendo et la Pokémon Company, affirmant ne pas connaitre les brevets spécifiques que l'éditeur aurait enfreint. Le créateur de Palworld joue la carte du David contre Goliath, en se dépeignant comme une « petite entreprise indépendante » et en assurant que son objectif est de créer des jeux qui « apportent de la joie à des millions de joueurs dans le monde ». Pas sûr que cet argument porte au tribunal…
Pocketpair déplore également être contraint de consacrer du temps à des questions « sans rapport avec le développement de jeux ». Et le studio veut se battre pour « garantir que les développeurs de jeux indépendants ne soient pas freinés ou découragés dans la poursuite de leurs idées créatives ». C'est noble, mais face à la réalité froide des règles sur la propriété intellectuelle, cette bonne volonté risque de va pas peser lourd.
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