Nintendo pas trop fan de l'IA générative pour développer des jeux
On a le droit de pas spécialement apprécier l'IA générative, et il faut bien reconnaitre que les grands acteurs du secteur — d'OpenAI à Google, en passant par Microsoft, Apple et Meta — ne font rien pour nous rendre la technologie plus acceptable. Au bout d'un moment, ça se voit que ces boîtes passent leur temps à voler sans vergogne le contenu du web pour entraîner leurs fichus modèles de langage.
Mais voilà, contrairement aux NFT dont on savait, dès le départ, que c'était une belle fumisterie, l'IA générative a tout de même quelques atouts possibles à faire valoir. Elle peut donner un coup de main à la programmation par exemple, pour débugguer du code, et même à insuffler davantage de personnalité dans des NPC comme Félix l'expliquait dans ce dossier.
Le développement de jeux, en particulier les jeux AAA, exige aujourd'hui tellement de temps et de ressources que les studios cherchent des solutions pour réaliser des économies. Et dans certains cas, l'IA générative est probablement en mesure d'accélérer des processus. Microsoft, Electronic Arts, Square Enix et d'autres ont bien l'intention d'exploiter ces capacités, si ce n'est pas déjà le cas. Sony aussi, qui en a fait une tarte à la crème lors de son dernier exercice prospectif aussi vain que rigolo.
Mais alors, est-ce à dire que la révolution de l'IA générative va s'abattre sur tout le secteur ? Non ! Un petit village au Japon résiste encore et toujours, il s'agit de Nintendo bien sûr. Interrogé sur le sujet par des actionnaires, Shuntaro Furukawa, le président du groupe, a d'abord rappelé que dans l'industrie, l'intelligence artificielle était exploitée depuis toujours pour « contrôler les mouvements des ennemis, donc les technologies IA et le développement de jeux ont toujours été très liés ».
En revanche, l'IA générative peut certes être « plus créative », mais Nintendo reconnaît qu'il existe des problèmes avec les droits à la propriété intellectuelle. Et on sait à quel point l'entreprise y tient, la sienne comme à celle des autres. « Nous restons flexibles pour répondre aux évolutions technologiques », a ajouté le dirigeant, mais « nous espérons continuer à offrir une valeur qui nous est propre et qui ne peut être réalisée uniquement par la technologie ».
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