Le français Don't Nod (Banishers, Life is Strange) continue de plonger

Ce n'est pas la joie pour Don't Nod, qui a publié les résultats de son premier semestre. Autant le dire tout net : ce n'est pas très bon. Les ventes sont en berne, le revenu d'exploitation a trébuché de 11 %, et les contre-performances des deux gros jeux du moment — Jusant et Banishers: Ghost of New Eden — forcent l'entreprise à subir une dépréciation de 24 millions d'euros.

Le développement de deux projets à Paris a aussi été mis en « pause temporaire » afin de « prioriser les ressources et de maximiser les chances de succès des titres actuellement les plus prometteurs ». Le report à début 2025 de Lost Records: Bloom & Rage, pour éviter de cannibaliser Life is Strange: Double Exposure de Deck Nine, n'arrange évidemment rien.

Pour redresser la barre, la direction de l'éditeur français a donc présenté aux représentants du personnel un « projet de réorganisation » qui va se concrétiser par la suppression de 69 postes (soit près de 20 % des effectifs). « Je suis pleinement conscient de l'impact que ce projet pourrait avoir pour l'ensemble des collaborateurs », déplore Oskar Guilbert le PDG. « Cependant, il est à ce jour indispensable d'envisager une telle voie face à la nécessité de sécuriser les ressources de notre entreprise et de lui redonner une capacité à mieux rivaliser dans une industrie devenue beaucoup plus compétitive et sélective ».

Don't Nod, créé à Paris en 2008, a déjà rencontré de très sérieuses difficultés avec un placement en redressement judiciaire en 2014. Mais le studio avait su rebondir avec Life is Strange, édité par Square Enix. On espère que l'entreprise saura une fois de plus trouver les ressources nécessaires pour repartir de l'avant.