Vous pouvez parler de Black Myth: Wukong, mais pas de « propagande féministe » svp
Black Myth: Wukong est une des grosses sorties de la semaine (demain sur PC et PS5), et au vu des premiers tests, le studio chinois Game Science n'a pas trop à s'en faire : le succès devrait être au rendez-vous. Mais un succès entaché par des polémiques. Il y a d'abord eu les révélations d'IGN concernant les remarques sexistes et misogynes d'une partie de l'équipe, qui n'ont suscité aucun commentaire de la part de l'entreprise.
Et puis désormais, c'est un document envoyé par Game Science aux créateurs de contenus et aux influenceurs JV qui consterne. Il liste une série de choses à faire et à ne pas faire lorsqu'ils discutent du jeu. Dans la première catégorie, une seule recommandation : « Amusez-vous bien ! ». Jusque là, pas de souci. C'est dans la deuxième catégorie, celle des trucs à ne pas faire, que ça coince.
Les créateurs ne doivent pas insulter d'autres influenceurs ou joueurs, ni utiliser de langage offensant, ce qui est à peu près normal. Mais ils doivent aussi se retenir de parler de politique, de violence, de nudité, de « propagande féministe », de fétichisation, ne pas utiliser de mots comme « quarantaine », « isolation » ou « COVID-19 ». Et aussi ne pas parler des politiques de l'industrie du jeu en Chine.
Une liste assez spéciale donc, qui s'accompagne d'une clé Steam pour télécharger le jeu. Bien sûr, ce sont des requêtes très inhabituelles, du moins en dehors de Chine. L'absence de NDA (contrat de non divulgation) lié à la fourniture de la clé a permis au document d'être partagé sur les réseaux sociaux, notamment par le journaliste Benoît Reinier qui s'en est pris plein la tronche par la bande d'incels habituels.
Ce document ne concerne que les influenceurs, pas les testeurs de la presse JV qui ont pu dire ce qu'ils voulaient. Il n'en reste pas moins que ça la fout mal !
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