Les développeurs du remake de Silent Hill 2 : « Donnez-nous une chance ! »

Les développeurs du remake de Silent Hill 2 : « Donnez-nous une chance ! »

Silent Hill 2

Le remake de Silent Hill 2 a beaucoup à prouver. Konami a maltraité la licence à tel point que les joueurs n'ont — assez légitimement — aucune confiance envers l'éditeur. Et ils ne laissent rien passer au studio qui développe le jeu, la Bloober Team, qui a à son tableau de chasse des titres horrifiques comme Layers of Fear et The Medium.

La bande annonce publiée durant le State of Play de janvier dernier n'a rien fait pour rassurer les fans : trop porté sur la bagarre, le trailer laissait entendre que ce nouveau Silent Hill 2 serait d'abord et avant tout un jeu d'action, ce que l'original de 2001 est très peu.

Les développeurs de Bloober ont d'ailleurs rapidement tué la polémique en expliquant que la vidéo avait été produite par Konami et qu'ils n'avaient pas eu leur mot à dire. L'honneur est sauf, mais les craintes de se retrouver avec un nanar entre les mains sont toujours bien vivaces.

Alors que la sortie approche (c'est pour le 8 octobre sur PC et PS5), Piotr Babieno, le patron du studio polonais, veut se mettre les joueurs dans la poche. Dans une interview à Rolling Stone, celui qui est aussi producteur du remake affirme vouloir créer des jeux « auxquels nous voudrions jouer nous mêmes, et des jeux qui seront très importants pour les joueurs ».

Face à un tel monstre vidéo-ludique qui a plus que contribué à poser les bases du jeu horrifique et a même élevé le genre à de nouveaux sommets, le processus de développement a été « un voyage intimidant », il a fallu trouver le bon équilibre entre « préservation et innovation ». Piotr Babieno et son équipe ont eu accès aux créateurs du jeu original chez Konami : « Cela nous a pris beaucoup de temps pour y arriver, avec de nombreuses discussions créatives et beaucoup de travail acharné, mais nous sommes très satisfaits du résultat ».

Les mots sont bien gentils, mais ici ce qui va compter, ce sont les actes, le jeu en lui-même. « Je réalise que la confiance se gagne par des actions, pas par des paroles. C’est pourquoi nous avons une politique de ne pas commenter [les spécificités du jeu] et de ne pas susciter d’espoirs ». Il ne demande qu'une petite chose aux joueurs et aux fans : « donnez-nous une chance ».

Le boss espère que lorsque les joueurs se lanceront dans cet univers à la fois très connu et inédit pour la première fois, « ils comprendront que les choix que nous avons fait l'ont été pour le meilleur ». Rendez-vous dans deux mois.